Le Portugal 100 % énergies renouvelables !

C’est au début du mois de mai que le Portugal a réussi la prouesse d’utiliser exclusivement des énergies renouvelables durant 4 jours consécutifs. Du lundi 7 au mercredi 11 mai, le pays n’a fonctionné qu’avec des énergies propres, solaire, éolien et hydraulique, pour ses besoins en électricité. Exit les énergies fossiles, nucléaire, gaz, ou charbon. Il s’agit d’une première mondiale.

Voici donc les retombées d’une ambitieuse transition énergétique décidée il y a quelques années, avec des investissement importants réalisés par l’État portugais, notamment dans les domaines de l’éolien et de l’hydraulique. Le pays était alors dépendant énergétiquement : en 2013, près de 30 % de son électricité provenait du nucléaire ­ produite ailleurs en Europe ­ contre seulement 13% d’hydraulique, 7% d’éolien et 3% de solaire. Il est aujourd’hui un des pays les plus avancés en la matière, aux côtés des pays nordiques. Sur une année entière, 70 % de ses besoins en électricité sont couverts par les énergies vertes.

C’est une tendance européenne. Les énergies renouvelables prennent en effet une part de plus en plus importante dans la consommation énergétique de la plupart des pays européens. Un des meilleurs élèves en la matière est le Danemark, qui a développé un parc éolien couvrant 140% de ses besoins en électricité, le pays en exporte ainsi les surplus. L’Allemagne est également en avance, elle projette d’avoir recours exclusivement à des énergies renouvelables à l’horizon 2050. Signe encourageant, le pays a pu couvrir près de 90% de ses besoins en électricité grâce à des énergies propres durant 24 heures au début du mois de mai, grâce à des conditions météorologiques particulièrement clémentes.

La France quant à elle traîne les pieds. Elle bénéficie pourtant, comme le Portugal, de nombreuses richesses naturelles : ensoleillement, vents océaniques, fleuves. Mais la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité peine à atteindre les 20%., et le pays s’est modestement engagé à atteindre 23% d’ici 4 ans.